Hier, un jeune homme m'a demandé son chemin dans la rue. A moi? Tu me demandes à moi? Vraiment? J'ai l'air si sûre de mon chemin? (ndlr: je venais de me tromper de sens pour aller prendre le métro... cf. plus bas)
Conclusion: en l'espace de 12 jours, j'ai déjà l'air d'une véritable New-Yorkaise! Le sentiment de fierté - totalement infondé j'en conviens - était tel que j'ai failli le remercier de m'avoir posé la question.
Soit dit entre nous
Après un atterrissage un tout petit peu mouvementé, j'ai littéralement passé une seconde un quart à la douane. Je m'étais psychologiquement préparée à subir un interrogatoire digne des films américains, mais rien, niet, nada, niente. Le douanier Rousseau m'a simplement demandé le nom de l'entreprise dans laquelle j'allais faire mon stage. Déception...
Mon énorme valise récupérée, je pars faire la queue au taxi. Il faut savoir que dans les aéroports à New York, les arrivages des taxis sont régulés par la police. Une personne indique aux taxis où ils doivent se diriger, tandis que l'autre demande aux fraîchement arrivés le quartier où ils souhaitent aller (Manhattan? Brooklyn?) pour l'indiquer au chauffeur de taxi, en lui remettant un petit papier qui je crois leur sert de preuve de la course. Au moins, pas de jaloux, pas de tricheurs, pas de voleurs de place de taxi, et pas de chauffeurs qui refusent de te prendre parce que tu n'es pas sur la route pour rentrer chez eux ! Petite anecdote marrante: Madame l'officier de police qui nous demande où l'on va comprend à un moment qu'il s'agit d'un gros arrivage de français en provenance de Paris, et s'exclame fièrement : "Oh, you're from Paris? Enchantée!" ce qui a eu le mérite de faire rire l'assemblée qui attendait patiemment son tour.
J'indique donc l'adresse de mon gentil hébergeur Raphaël au chauffeur de taxi, et quelques minutes plus tard, je surprends quelques mots en français dans une conversation téléphonique qu'il a avec un ami. Je lui demande donc - en anglais - s'il parle français, et il m'explique qu'il est haïtien donc il parle les deux langues parfaitement. Je lui propose donc de continuer notre conversation en français, non pas par flemme chauviniste, mais parce que je ne comprenais pas un mot sur deux de son accent anglais...! Bref nous papotons tranquillement sur le trajet, et de temps à autre il me lance des phrases drôles et pleines de vérité générale : "Comme on dit ici, l'anglais est une langue de commerce, le français est la langue de l'amour!" Bonjour Cliché, installe toi confortablement sur la banquette arrière du taxi jaune avec moi, je sens que tu vas être à l'aise ici. "Soit dit entre nous, les français sont plus "classiques" que les américains." (il voulait dire "classes"). Tu vois Cliché, qu'est-ce que je te disais! On n'est pas bien là?
Monsieur Chauffeur-de-taxi-haïtien et Cliché sont donc repartis après m'avoir déposé à New York Avenue à Brooklyn. Petite maison en briques rouges toute mignonne. Un coup de fil à Raphaël et il m'explique qu'il habite à EAST New York Avenue, nuance... C'est finalement 4 "blocks" plus loin comme on dit ici, c'est-à-dire à peine 10 min à pied. Superbe appartement, immense, quasi neuf, hyper moderne, incroyable! J'y suis restée 10 jours au final, ayant emménagé dans mon-appartement-à-moi le 1er mai. Plus de détails sur la recherche de logement dans un post à venir très prochainement.
Manhattan en fin de journée |
"Allô, un rooftop demain soir, ça te dit?"
A peine mes valises posées, on me propose un "roopftop" le lendemain soir. Dans le bain direct! Un rooftop, c'est un toit de gratte-ciel aménagé en bar/resto/boîte de nuit, qui permet d'avoir une jolie vue sur New York d'en haut. Et je confirme! Ma journée ayant été consacrée à la recherche de logement, un peu stressant donc, je file rejoindre Eléonore et les autres au 230, un rooftop situé sur la célèbre 5ème Avenue. C'est drôle, ça me rappelle les noms des colocs quand on était en école que l'on appelait toutes par leur numéro de rue! Je me trompe évidemment de sens en sortant de l'appartement que je venais de visiter et perds donc 15 minutes à remonter le chemin inverse que je venais de faire. Je dis évidemment car les rues à New York ont beau être faciles à repérer étant donné que tout est parallèle et perpendiculaire, mais encore faut-il savoir repérer le Nord du Sud et l'Est de l'Ouest! Une boussole ne serait clairement pas de refus dans cette ville, et je me jure à ce moment là que si un jour j'en trouve une dans un magasin je l'achète. Bref, stressée, énervée par mon sens de l'orientation infaillible, pressée de me poser un peu, je monte les 25 étages du bâtiment et grimpe les escaliers pour avoir accès à la terrasse. Et là, New York vient de me mettre une énorme gifle aller-retour. Blandine, je te présente New York illuminée la nuit, l'Empire State Building, le pont de Williamsburg, WAOUH! Plein les yeux, plein la vue. Et je n'en suis qu'à mon deuxième jour!
Voilà voilà... |
Oh, et ça c'était juste un rooftop à Brooklyn avec vu sur la skyline de Manhattan... mouais, pas dégueu
It's a small world
Quelques soirées passées ici, je me rends compte que le monde français est extrêmement petit ici. New York est connue pour être la deuxième ville où l'on compte le plus de français à l'étranger après Londres. Il y a certes beaucoup de français, mais c'est un petit, tout petit monde, surtout celui des écoles de commerce! Connaissant plusieurs personnes individuellement qui habitent à New York, je réalise très vite que ces personnes se connaissent en fait toutes très bien les unes les autres, et qu'elles passent la plupart de leurs soirées ensemble. Une personne connaît un-tel qui connaît un-tel qui était en coloc/école/cours/asso/stage avec un-tel, ce qui permet d'avoir une jolie et joyeuse bande de potes. Bref, beaucoup de rencontres en perspectives, et je compte bien rencontrer des américains également. Tout cela ne fait que commencer!
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